• L'avion sur lequel j'ai été formé est le Robin DR-221. C'est un avion typique pour l'apprentissage, mais qui trouve vite ses limites dès lors qu'on envisage des vols plus longs: pas très rapide, confort sommaire,...bref si je veux faire de vrais "voyages" avec mon brevet PPL il me fallait absolument être lâché sur des machines plus puissantes et qui se prêtent davantage à ces vols.

    C'est désormais chose faite. Durant ce mois d'Octobre, j'ai poursuivi mon apprentissage pour pouvoir utiliser les autres avions de mon club dits "de voyage" que sont les Robin Major DR-46 (160CV) et surtout les Robin Régent DR-48 (180CV). Bien que mon PPL m'autorise légalement à jouir de mes nouveaux droits sur ce type d'appareil selon ma convenance, une règle interne au club m'oblige néanmoins à suivre quelques vols avec un instructeur pour pouvoir être lâché et prendre des passagers (sous réserve toutefois de respecter la règle des 3 décollages/atterrissages dans les 3 derniers mois).

    Lâché sur DR-400

    DR-46 Major

    Lâché sur DR-400

    DR-48 Régent

    Bien que ces avions ne requièrent pas un pilotage différent de ce que j'ai pu connaitre sur DR-221, quelques différences sont toutefois très visiblement marquées:

    • train tricycle ce qui veut dire un pilotage plus aisé au sol et moins de difficultés à le poser.
    • Masse max au décollage plus importante: on peut vraiment partir avec 3 passagers et des bagages.
    • Vitesses clés différentes (décollage, montée initiale, décrochage, croisière) qui nous font prendre la mesure qu'un petit vol avec instructeur n'est pas de trop pour bien appréhender la bête en toute sécurité.
    • Plusieurs réservoirs d'essence (1 ventral et 1 dans chaque aile) ce qui nécessite une gestion des réservoirs durant le vol. Chose totalement nouvelle pour moi.

    En tout cas, il est clair que dès que nous mettons les pieds dedans, nous rentrons dans une nouvelle catégorie: la cabine est plus spacieuse, le pilote dispose de 2 VOR, d'un GPS... Il parait loin le petit DR-221 sur lequel nous avions pris l'habitude de voler.

    Lâché sur DR-400

    Intérieur du DR-48 F-GGXG

    Y a pas à dire: cela impressionnera plus mes futurs passagers.

    PS1: Par ce dernier vol, j'ai franchi la barre symbolique des 100 heures de vol. Il me reste maintenant  à atteindre celle, toute aussi forte, des 100h de solo.

    PS2: Tempête sur le nord de la France ce week-end: pas de voltige pour moi. Dame Nature continue donc de jouer avec moi.


    2 commentaires
  • Ce qui est bien une fois son PPL en poche, c'est d'emmener ses premiers passagers. Après tout, c'est bien ce que j'attendais avec impatience et ce à quoi je pensais lorsque j'étais tout seul à 3000ft durant mes nav solos. Et, je ne sais pas pourquoi mais la liste d'amis volontaires pour se faire envoyer en l'air gonfle assez vite....

    Les instructeurs du club m'avaient averti: il n'est jamais évident de prendre des passagers et c'est toujours un moment important dans son expérience de pilote. Et c'est là que le mot Commandant de Bord prend tout son sens dans la fonction que nous occupons et que nous attribue ce titre de pilote privé. En effet, la gestion des passagers requiert une aptitude que malheuresement la formation que nous recevons ne nous permet pas de développer. Je ne parle pas forcément des diverses questions que pourrait nous poser un ami passager et à laquelle nous serions bien incapable de répondre au risque de paraitre ridicule (l'épreuve théorique est déjà loin...): A quoi ca sert ça? Et pourquoi tu fais comme ca? C'est normal ce bruit?".

    Non, le risque éventuel est dans la gestion avant le vol et pendant le vol de ses passagers: ne pas nous déranger pendant la prévol sous peine d'avoir oublié quelque chose, leur montrer comment monter dans un avion, être surpris par des réactions étranges au moment du décollage ou en virage, leur demander éventuellement d'arrêter de parler dans une phase où nous avons besoin de concentration comme l'approche ou l'atterissage. Et aussi, et non des moindre, ne pas hésiter à interrompre un vol, ou même de ne pas décoller du tout et ce malgré l'insistance de nos passagers. L'adage bien connu des pilotes est le suivant: "Il vaut mieux se dire dommage j'aurai pu y aller plutôt que dommage, j'aurai du rester".

    Mais la priorité revenait bien évidemment à ma femme qui avait du subir le fait de se retrouver toute seule les samedi pendant ces deux dernières années. Il était donc tout naturel de lui réserver cette place pour ce vol tout aussi particulier qu'un lâché pour un jeune pilote. Un petit vol local a toutefois suffit pour se rendre compte que ce n'était pas trop sa tasse de thé . Un temps magnifique, chaud (trop?) mais quelques petites turbulences guère agréables pour une personne non habituée. Bref, contente de retrouver le plancher des vaches.

    Le 2ème passager, ou plutôt devrais-je dire les passagers, furent mes parents. Là aussi, quoi de plus normal que de faire partager un vol avec ceux qui ont toujours su qu'un jour ou l'autre je poserai mes fesses dans un avion? Dommage que le beau temps n'était pas au rendez-vous (je sens que l'année 2013 sera pourrie jusqu'au bout niveau météo...) mais au moins, et c'est le principal, ça leur a plu. A charge de revanche avec le soleil!

    Mes premiers pax

    Où ont-elles bien pu tomber ces foutues clés?

    Mes premiers pax

    Et c'est parti!

    Mes premiers pax

    Pas trop tendu le padre?


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