• En approche finale pour le test

    Eh oui, ca commence à sentir bon...

    Je ne suis désormais plus très loin de ce fameux test qui, je l'espère, me permettra d'obtenir ce fameux sésame pour lequel je m'entraine depuis 2 ans maintenant!

    Parmi les prérequis pour pouvoir présenter le test PPL pratique, il y a l'exécution d'une navigation en solo d'au moins 150 nm (278 km), avec un atterrissage complet sur deux aérodromes différents de celui de départ.

    C'est ce qui est habituellement appelé la "Triangulaire". C'est l'un des points essentiels de la formation de pilote privé, au même titre que le lâcher, ou la première nav solo.

    Pour le choix de mon vol, j'ai décidé de la jouer conservateur en me rendant sur deux terrains que j'avais déjà eu l'occasion de visiter: Deauville et Rouen.

    Un vol sans grande surprise donc et réalisé dans des conditions de vol au top avec une excellente visibilité. C'était limite si je ne voyais pas déjà la vile de Mantes la Jolie tout de suite après avoir décollé de Rouen....Bref le pied!

    triangulaire

    Tracé de ma Triangulaire

     

    Un autre prérequis avant le PPL, moins officiel, mais tout aussi important, pour ne pas dire stressant, c'est le pré-test.

    Comme son nom l'indique, le pré-test vise à placer l'élève dans les conditions réelles de l'examen. La particularité de ce vol est donc de voler avec un autre instructeur du club qui ne nous connait pas et qui n'a donc en conséquence aucun préjugés sur nous et notre façon de voler....tout comme mon futur examinateur (FE) en soit!!

    Pour ce pré-test, je serai accompagné de Rodolphe, un instructeur connu au sein du club comme étant assez pointilleux et rigoureux.

    Le briefing du vol et la présentation du dossier de vol (Météo, NOTAM, devis carburant, devis de centrage, performances avion) se déroulera plutôt bien bien qu'il me scotchera deux fois en me demandant la définition exacte des termes BCMG et CAVOK dans les données METAR. C'est clair qu'il faudra que je révise tous ces termes pour l'examen...

    Après une visite pré-vol de l'avion, nous partons donc vers Rouen (tiens, tiens, ca me dit quelque chose...) et tout se déroulera sans trop de soucis.

    Puis direction Pontoise....que je ne verrai pas car 5 min après le décollage, il me demandera de me dérouter vers Dreux. 

    Hormis le fait de m'y être pris deux fois pour bien trimer l'avion (c'est jamais évident de vérifier le cap à prendre et d'estimer le temps), je pense m'en être pas trop mal sorti pour cet exercice. Une fois intégré dans le tour de piste de Dreux, je me suis en revanche fait avoir sur le dernier virage très proche de la piste ce qui fait que je suis arrivé beaucoup trop haut dans mon approche finale: pas eu le choix de remettre les gaz, ce qui fut néanmoins apprécié par mon examinateur d'un jour.

    Malheureusement, le pré-test dû s'arrêter là faute d'avoir suffisamment de temps pour effectuer les exercices de maniabilité. Mais il eut quand même le temps de me simuler un problème moteur lors de la remise de gaz sur Dreux. Simulation de panne bien gérée également.

    Bref, lorsque j'ai coupé le moteur une fois revenu sur mon bon vieux terrain de St Cyr, j'étais plutôt satisfait.

    La chose qui me rassura c'est que l'instructeur me dit d'emblée que j'avais volé dans de bonnes conditions de sécurité ce qui est, je pense, l'essentiel. Mais il passa très vite ensuite sur ce qui n'allait pas.

    Et là pour faire simple: il faut beaucoup plus de RIGUEUR. Je crois que c'est le maitre mot qui ressorti de ce débriefing:

    • Déjà, plus de rigueur sur la préparation du dossier de vol en sachant sur le bout des doigts les termes que je serai amené à rencontrer continuellement dans ma vie de pilote
    • Plus de rigueur dans mes check lists
    • Plus de rigueur également dans mes tracés de TdP
    • Plus de rigueur enfin dans le contrôle de sécurité à gauche ou à droite avant d'entamer le moindre virage (un peu comme le permis voiture...)
    • Absence de briefing arrivée
    • Absence de vérification "traversée de zone" lors du déroutement afin de s'assurer que les zones survolées sont bien en adéquation avec mes prises de de cap et d'altitude.
    • Absence de vérification du compas après alignement au QFU

    Bref, un vol qui ne m'aurait certainement pas empêché d'obtenir le PPL le jour du test mais beaucoup d'axes d'améliorations ont été identifiés.

    Et c'est aussi à ça que sert le pré-test: voler avec un instructeur que nous ne connaissons pas et qui apportent généralement une vision différente de celle que notre instructeur habituel sur notre façon de voler.

    Rodolphe, en sortie de débriefing, me dit d'ailleurs une chose très vraie: c'est au moment de notre formation PPL que nous sommes censés être au top de nos capacités. Le vol d'entrainement avec instructeur chaque années est certes là pour corriger les défauts et mauvaises habitudes qui apparaitraient au fil du temps mais il est indéniable que c'est au moment du test pratique que nous devons être le plus parfait et irréprochables. Car après, nous perdrons forcément en capacités et corrections personnelles. Il faut donc se forcer à être le plus haut possible à ce moment-là.

    Je sais donc désormais ce qu'il me reste à faire jusqu'au test pratique (je l'espère courant Juillet...), mais avant cela il me reste encore à faire la 2ème partie du pré-test avec ses nombreux exercices de maniabilité (décrochage, vol sans visibilité, vol lent, simulation panne moteur,...) . Ce vol risque donc d'être également bien chargé en émotions!


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