• Derrière ce jeu de mot digne d'une grande émission des "Grosses Têtes", se cache un de me meilleurs souvenirs de pilote à ce jour. Bon OK, du haut de mes 30h, mon expérience aéronautique n'est pas bien grande mais le vol que j'ai effectué ce samedi matin était de toute beauté.

    Pourtant, ce vol ne fut pas exactement celui dont nous avions prévu. Suite à ma navigation vers Dreux la semaine dernière, Vincent m'avait proposé d'effectuer mon 1er vol local solo. Après mon 1er laché solo de cet été, ce laché en vol local constituait une autre grande étape dans ma formation. A la condition toutefois d'avoir bien sur les conditions météo favorables....

    Seulement voilà, depuis quelques semaines déjà, la mère Nature joue avec notre patience et ne semble pas trop favorable à me voir émanciper aussi tôt. Les condtions sont assez brumeuses mais du sol, difficile d'estimer la hauteur de ces bancs de nuages. Nous décidons néanmoins de sortir le F-BOZU et d'effectuer quelques TdP, histoire que je puisse garder la main et ne pas trop perdre l'habitude de voler seul. Nous nous lancons, mon instructeur et moi, dans cette optique lorsque nous décollons.

    Nous nous élançons alors de la piste 29L pour un tour de piste standard. Arrivé à 700ft, 1er virage sur la droite pour se mettre dans le vent traversier. Et là, que voyons-nous sur notre droite? Un immense tapis de nuages commencant à recouvrir l'aérodrome à une hauteur de 1100ft (soit à peine 100ft de moins que la hauteur du TdP). Nous voilà alors parti pour des TdP on top!

     

    P1150561.JPG

    Vol on top

     

    Le vol on top est la pratique du vol à vue (VFR) au dessus d'une couche nuageuse. D'après les dires de mon instructeur, l'occasion d'effectuer un tel exercice ne se présente pas tous les jours. Nous en profiterons ainsi pour effectuer plusieurs TdP d'affilée jusqu'à ce que la couche nuageuse ne recouvre totalement les installations de St Cyr et nous empêchent d'atterrir dans de bonnes conditions.

    En effet, le vol VFR nous permet certes de voler au dessus des nuages, cependant, la réglementation nous interdit de traverser la couche nuageuse. Pour accéder au vol on top, il faut donc pouvoir disposer d'un "trou" dans les nuages et un autre trou pour y redescendre.

    Au fur et à mesure que le temps passait, ces critères devenaient de plus en plus difficiles à respecter à tel point que lors des derniers TdP l'approche finale se faisait presque dans les nuages (pas bien....) et au dernier moment la piste se révélait: trop magique!!

    Pour vous en faire profiter, voici quelques photos prises lors de ce vol (cliquez dessus pour les agrandir).

     

    P1150560.JPG

    PEP qui ne fait pas trop le fier non plus

     

    P1150612.JPG

    Et on fait quoi maintenant?

     

    P1150605.JPG

    On peut regarder la Défense au loin

     

    P1150616.JPG

    VIrage à droite pour essayer d'y voir plus clair

     

    P1150582.JPG

    Petit survol de nos installation: va pas falloir trop trainer quand même....

     

    P1150634.JPG

    Heureusement qu'on sait que la piste est devant nous...

     

    En conclusion, un très bon vol et ce malgré le fait que l'objectif de mon laché local n'ait pu être atteint. La surprise et la joie engendrées par cette expérience a comblé très largement ma frustration.


    votre commentaire
  • Elle s'est fait attendre, elle s'est fait désirer, mais elle a fini par céder: de qui je parle? La fameuse navigation pour Dreux!

    Après plusieurs annulations, et même et un retour au bercail pour cause de mauvais temps, cette fois-ci a été la bonne.

    Il faut dire que rien ne pouvait nous empêcher ce matin d'aller se poser sur la piste de LFON (code OACI de Dreux). La météo est superbe, le METAR donne une visibilité de 9km avec même une évolution vers le CAVOK (Ceiling And Visiblity OK).

    Détail à noter: le point de rosée est très proche de la température de l'atmosphère ce qui explique l'apparition de brumes locales.

      TEMSI

    C'est donc avec impatience que j'effectue la prévol du F-BPKH et après une remise en mémoire de la nav préparée, nous partons par la sortie Ouest en direction de Dreux.

    Une fois en l'air, le temps est vraiment magnifique. Cette navigation vers Dreux est assez simple, à la fois dans sa préparation et dans son déroulement en vol car les repères visuels sont nombreux et faciles à détecter. Difficile de se perdre: la N12 entre Versailles et Dreux est là pour nous indiquer la route à suivre.

    IMG 0165

    A 3000ft: pas un nuage à l'horizon

     

    IMG_0164.JPG

    Avec ma carte sur les genoux, je suis concentré sur mon objectif

     

    Première constatation, c'est loin d'être évident de regarder sa carte, de noter l'heure de ses points de passage tout en gardant l'avion tout à fait droit et bien sur en restant vigilant à ce qui se passe dehors.

    Par deux fois, mon attention s'est trop longtemps portée sur mes actions de lecture de carte ou de prise de note, du coup lorsque j'ai relevé les yeux, le nez de mon avion avait une facheuse tendance à piquer.

    A l'avenir, je devrai être plus rapide dans mes actions et mon parcours visuel entre ma carte et l'extérieur.

    Deuxième remarque: même avec la carte sous le nez et dans une configuration de vol "facile", trouver un aérodrome qui visuellement ressemble à un vulgaire champ n'est pas chose aisée (je me dis qu'avec une piste en dur, l'aérodrome est peut-être plus facilement localisable). Dire que lorsque je l'ai enfin trouvée, j'étais à sa verticale serait exagéré mais quand même, il a fallu avoir la piste presque sous le nez pour la remarquer.

     

    IMG_0167.JPG

    Piste de Dreux-LFON (rectangle vert coincé entre la forêt et le champ vert foncé)

     

    Le tour de piste à Dreux s'effectuant à 1500ft, nous passons donc à la verticale terrain à 2000ft. C'est l'occasion de repérer l'aire à signaux (pour savoir si le terrain est pratiquable ou non), et surtout la manche à air qui nous indiquera par voie de conséquence la piste en service (contrairement à St Cyr, il n'y a pas de tour de contrôle, tout se fait donc en auto-information): ca sera la 04 pour aujourd'hui.

     

    LFON

    Carte VAC LFON

     

    Autre point à améliorer pour la prochaine fois: étudier davantage les cartes VAC pour trouver plus rapidement cette aire à signaux et la manche à air.

    Après 2 petits tours de piste sur ce nouveau terrain de jeu, nous repartons vers St Cyr. En espérant que cette 1ère nav en appelera d'autres très prochainement!

     

    IMG_0168.JPG

    Go back to St Cyr


    votre commentaire
  • A défaut de pouvoir voler, eh bien on occupe son temps comme on peut. Et ces derniers temps, mon occupation est toute trouvée: la révision du PPL théorique.

    C'est bien beau de faire du tagazou dans les airs, mais si, au préalable, on n'arrive pas à valider ses acquis théoriques, tout cela ne servira à rien.

    Pour cela, je dispose de 3 outils complémentaires qu'il faudra utiliser à bon escient:

    1- Le bouquin

    C'est la base de mes révisions. Il sera mon livre de chevet pour ces prochaines semaines et il ne me quittera plus, même dans les transports en commun (autant mettre à profit ces 2 heures quotidiens de transport).

    La bible dans ce domaine est, depuis plusieurs années, le Cépadues. Une bible qui est cependant extrèmement critiquée notamment à cause de ses explications fouillies et pas très claires. Et effectivement, pour l'avoir feuilleté à la Fnac  les rumeurs sont bien fondées.

     

    http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSdIYSFdMv5SXCPnjYK83tQRJU641nxIYjfEWp_umFRE-3aaC3F7w

    Le Cépadues

    Malgré ses défauts, le Cépadues régnait donc en maitre incontesté dans tous les aéroclubs de France et de Navarre jusqu'à ce qu'un sérieux outsider pointe le bout de son nez: Maxima.

    Son utilisation reste encore marginale face à l'écrasante majorité du Cépadues mais il semblerait que cet ouvrage fasse de plus en plus d'adeptes, et j'en fais partie. L'organisation du bouquin est répartie en plusieurs thèmes qui rejoignent ceux de l'examen théorique. Ca peut paraitre évident dit comme cela, mais le Cépadues ne le propose pas.

    J'ai bien relevé 1 ou 2 coquilles ici ou là qui trainaient mais je pense que celles-ci seront supprimées dans la deuxième édition qui ne devrait pas tarder à sortir.

    http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcTkEnwcMW2hL_hECzs3Df0t-EwZwIAlc3V6AEh2k1YQLTCIEA3dQg

    Le Maxima

    2- Le gligli

    Sous ce nom étrange se cache un site excellent pour se préparer aux épreuves théoriques. En effet, le créateur du site collectionne et propose aux internautes l'ensemble des questions posées aux examens ces dernières années.

    Par rapport à ses concurrents, il propose en outre des fiches de révision ainsi q'une correction détaillée pour l'ensemble des questions de son énorme base. Il offre également l'avantage de disposer d'un forum d'échange dans lequel les utilisateurs peuvent revenir sur des questions et/ou des réponses qu'ils n'auraient pas comprises. La grosse communauté est là pour lui venir en aide. 

    3- Les cours du club

    Et enfin, et non des moindres, les clubs dispensent (c'est une obligation) des cours à leurs élèves. C'est l'occasion de revenir sur certains points que nous n'aurions pas compris dans le livre ou sur internet. Et c'est également l'occasion d'échanger avec les autres élèves. 

    C'est donc dans cette optique là que j'ai assisté au dernier cours portant sur les communications radios et les facteurs humains. Au programme: la manière et les informations à collationner auprès des controleurs aériens, l'hypoxie, l'hyperventialtion, etc....

    Pour résumer ce cours sur les facteurs humains, voici une vidéo très intéressante illustrant la "target fixation". L'effet de tunnellisation en français est cet effet de fixation que peut connaitre tout pilote en cas de stress: celui-ci concentre toute son attention sur un point en particulier de son pilotage (dans le cas de la vidéo l'atterrissage) au détriment d'autres actions pourtant tout autant importantes (ici sortir le train d'aterrissage). A cause de cet effet, le pilote n'entend absolument pas l'alarme sonore (pourtant bien stridente) qui rappelle que le train n'est pas sorti. 

    Le pilote et les passagers s'en sortiront pour une bonne frayeur et l'avion pour une bonne séance de remise en état.  

     


    votre commentaire
  • Et bien ce n'est pas encore cette semaine que je verrai Dreux. Après l'annulation de la nav la semaine dernière, cette même nav a été écourtée ce samedi pour, toujours, des raisons météo.

    Le plafond nuageux est bas ce samedi matin et la consultation des prévisions n'augure rien de bon pour les heures qui arrivent. Mon instructeur et moi décidons nénamoins de décoller. Nous verrons jusqu'où nous pourrons aller sinon, nous rebrousserons chemin et ferons à la place un vol local.

    Sans surprise, nous survolons Plaisir et  Montfort l'Amaury dans un ciel extrèmement nuageux. Nous survolons une 1ère couche pas bien épaisse mais rapidement au dessus de notre tête, une autre couche, bien plus imposante celle-ci et de plus en plus volumineuse nous empêche de dépasser Houdan. Il faudra donc encore attendre avant que je puisse déposer mon DR-221 sur la piste de LFON.

    Bien que la visibilité soit très médiocre, la vue qui nous est offerte n'en est pas moins superbe: le soleil arrive par endroits à percer la couche nuageuse et je m'amuse à effleurer les nuages cotonneux qui surplombent la région.

    Je concluerai ce vol par un superbe kiss landing avec la piste 11L.

    P1150418

    Vol à 2000ft entre deux couches nuageuses

     

    P1150422.JPG

    Petit sourire pour l'occasion

     

    P1150426.JPG

    But du jeu: effleurer les nuages avec nos roues

     

    Week-end chargé...et renversant!

    La brume yvelinoise

     

    P1150446.JPG

    Le château de Versailles se réveille peu à peu

     

    Cependant, ce week-end prolongé de Toussaint ne sera pas complètement raté puisque mon instructeur pour me féliciter de mon laché solo m'a offert une petite séance de voltige sur Cap 10.  

    C'est donc après deux heures de route que j'arrive à l'aérodrome de Bernay-St Martin (LFPD) où je retrouve Vincent. Mais il a été dit que décidemment la météo sera contre nous car, une fois encore, le plafond est bas. En conséquence, les figures seront limitées à des tonneaux et éventuellement quelques loopings si un trou dans les nuages nous le permet. 

    Après une visite prévol minutieuse et l'installation du parachute de secours, nous nous installons dans ce superbe avion aux couleurs "racées".

     

    http://surlezinc.blogs.com/photos/uncategorized/cap_10b_bernay_opt.jpg

      Cap 10 du club de Bernay

     

    J'effectuerai ce 1er vol en place droite et c'est un pur plaisir de voler la tête à l'envers. Cela change des vols classiques, linéaires et en ligne droite: voilà comment je conçois les vols!! Nous enchainons ainsi les tonneaux et autres figures dans la limite que veut bien nous donner la météo.

    La 2ème vol d'une durée de 26 minutes s'effectuera ni plus ni moins qu'en place gauche, aux commandes du Cap 10. Et c'est encore deux fois plus de plaisir de faire des tonneaux soi-même. J'ai donc pu logger ces 26 minutes dans mon carnet de vol: 26 premières minutes qui, je l'espère, en appeleront d'autres...

     

    img188

    26 minutes de voltige dans mon carnet de vol

     

    P1150479.JPG

    Etrange de voir le monde la tête en bas

     

    P1150484.JPG

     

    P1150489.JPG

    Pris en plein looping

     

    P1150498

    La même, mais cette fois avec moi aux commandes

     

    Et pour totalement immortaliser cet instant, voici une vidéo prise par mes soins lors du 1er vol. Dommage vraiment que la météo n'ait pas été de la partie. Ca aurait permis de mieux apercevoir l'horizon et, surtout, d'effectuer d'autres figures...


    votre commentaire
  • Cela fait maintenant presque un mois que je n'avais plus posté de nouvel article sur mon blog. La chose est désormais corrigée aujourd'hui.

    Cette absence n'est aucunement synonyme d'un arrêt de mes vols. Je vous rassure: j'ai pu voler pendant ce temps là mais ces vols ne m'ont pas paru suffisamment intéressants et novateurs pour vous les relater ici-même.

    Depuis la rentrée, j'enchaine les vols locaux dans les environs de St Cyr. Je commence à y avoir mes repères visuels pour me situer (l'aérodrome de Chavenay, les cheminés de Mantes, le château de Thoiry notamment). Enfin, ces vols ont également été l'occasion de continuer à logger de nouvelles heures en CdB sur mon carnet de vol: je suis dorénavant à 1h51 de solo!!

    Bon OK ces (quasi) deux heures se résument, pour l'instant, à des tours de piste uniquement. Mais cela devrait changer très prochainement puisque la prochaine grosse étape qui m'attend, c'est le laché solo pour le vol local.   Vous comprenez maintenant mieux la nécessité d'enchainer ces vols locaux. J'espère, si le temps le permet, pouvoir être laché d'ici encore 2 à 3 semaines.

    Cependant, le vol de ce samedi matin aurait du avoir une saveur un peu particulière puisque ce devait être ma première grande navigation. La destination était toute choisie par mon instructeur pour sa "facilité" : Dreux.

    Manque de chance: les conditions météorologiques de ce matin étaient telles qu'elles ont empêché tout avion de décoller.

    Le programme initialement prévu a donc glissé par la force des choses vers un cours théorique de navigation.

    Qu'est-ce que la navigation aérienne? Et en quoi consiste-t-elle? Voilà les deux questions qui auront occupé toute ma matinée.

    Par définition, la navigation est l'ensemble des techniques permettant à un pilote de maitriser ses déplacements pour se rendre d'un point A à un point B. Les outils que le pilote doit avoir à sa disposition sont:

    • une carte (pour se répérer c'est quand même mieux).
    • une montre pour le calcul des heures d'arrivée aux différents points tournants.
    • un rapporteur pour mesurer les angles sur la carte.
    • un compas (instrument déjà présent sur le cockpit).

    Le but de l'exercice va consister, dans un premier temps, à jalonner notre parcours (ici St Cyr-Dreux) de plusieurs points en utilisant des repères suffisamment simples pour pouvoir être vus rapidement et sans erreur une fois en vol (une ville, des antennes, un château,etc...).

    Ensuite, entre deux points successifs, il faudra déterminer le cap à suivre (avec l'aide du rapporteur) et le temps nécessaire pour parcourir la distance (Heure Estimée d'Arrivée).

    Bien sur, cette technique peut paraître bien archaïque à l'heure où toutes les voitures sont désormais équipées de GPS. Cependant, cette navigation à l'estime (comme elle s'appelle) n'en demeure pas moins au programme du PPL, et surtout, reste la meilleure façon de naviguer et celle qui pourra nous sortir d'une très mauvaise situation lorsque le GPS nous aura plantés en route (ou plutôt en vol devrais-je dire.....oui je sais aussi faire des blagues).


    Nav-Dreux-copie-1.jpg

    Par ailleurs, il ne faut pas oublier que le PPL reste du vol à vue. Ainsi, aussi bien préparée que soit la navigation rien ne vaut, une fois en haut, la recherche des repères visuels. En l'occurence, on voit sur la carte que la route longe tout du long la N12. C'est en ce sens que cette 1er nav est facile car les repères visuels sont facilement repérables. Enfin, c'est ce que me dit mon instructeur. Je ferai surement moins le malin la semaine prochaine lorsque, cette fois je l'espère, nous la ferons en vrai!

    PS: le lecteur avisé et assidu aura bien sur remarqué le titre de cet article qui faisait allusion à un précédent texte de ce même blog où je relatais un autre cours théorique (météorologique) suite également à de mauvaises conditions de vol qui nous avaient cloués au sol.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique