• On reste au sol

    Comme on peut entendre dans les club house des aéroclubs, pour apprendre à voler il faut savoir rester au sol.

    Eh bien j'en ai fait l'expérience ce matin. Autant depuis le début de ma formation, j'ai été assez vernis puisque le beau temps était au rendez-vous, autant ce matin ce fut plutôt le contraire.

    Au lever ce samedi matin, une vraie purée de pois. On ne voit même pas à 1km....totalement rédhibitoire pour le vol en VFR.

    C'est le problème de voler tôt le matin, le brouillard s'estompe à mesure que la température de l'air augmente. Si j'avais pu obtenir un créneau plus tard dans la matinée, ça aurait été bon. Tant pis, je me contenterai d'un cours théorique (il faut savoir varier les plaisirs, non?)

    Thème abordé ce matin: les services météorologiques. Cool, je vais comprendre pourquoi et comment on peut juger que le vol se fera ou non en toute sécurtié.

    J'ai donc pu étudier ce matin ce qu'était et comment lire une carte TEMSI. Cette carte, éditée par les services de Météo France, offre une vision globale du pays en présentant une carte schématique du temps prévu et où ne sont présentés que les phénomènes importants et les masses nuageuses.

    On reste au sol

    Carte TEMSI

    Cette carte, réactualisée toutes les 3 heures, doit être étudiée simultanément avec la carte des vents (WINTEM) . Ceci afin d'estimer comment la situation évoluera dans les prochaines heures (utile de se poser la question dans la cas d'une navigation par exemple). Par un système de flèches, le pilote peut voir la force et la direction du vent.

    On reste au sol

    Carte WINTEM

     

    Bien mais vous serez d'accord avec moi pour dire que se contenter de ces deux cartes, c'est tout de même assez léger avant de partir en vol. Il nous faudrait quand même avoir des observations et des prévisions plus locales. C'est bien joli d'apprendre qu'il pleut à Deauville et qu'il fait plein soleil à Chartres, mais moi je décolle de St Cyr l'école....

    C'est là qu'interviennent le METAR et le TAF.

    Le METAR (METorologycal Airport Report) est un message d'observation régulière pour un aérodrome donné (LFPZ pour St Cyr).

    Le TAF (Terminal Are Forecast) est, quand à lui, un message de prévision pour ce même aérodrome.

    Et c'est là que les choses se compliquent un peu car il faut être initié pour comprendre le chariabia donné par ces deux messages.

    METAR LFPZ201630Z 18005KT 4000 -SHRA SCT030 BKN050 18/12 Q1014 NOSIG=

    On fait quand même moins le malin quand on se retrouve en face de cette ligne. En français, cela donne quoi?

    METAR Nature du message, ici : METAR

    LFPZ Code OACI de l'aérodrome (ici : aérodrome de St Cyr l'Ecole)

    201630Z observation pour le 20 du mois à 16h30 UTC 

    18005KT Vent du 180° (Sud), vitesse 5 nœuds (1 kt = 1,852 km/h)

    4000 Visibilité horizontale de 4 km ("9999" signifierait "supérieure à 10 km")

    -SHRA Averses (SH = shower) de pluie (RA = rain) de faible intensité (-)

    SCT030 Nuages épars (SCT = scattered) à 3000 pieds

    BKN050 Nuages fragmentés (BKN = broken) à 5000 pieds

    18/12 Température +18 °C, point de rosée +12 °C

    Q1014 Pression de 1014 hPa QNH (par rapport au niveau de la mer)

    NOSIG Pas d'évolution prévue pour les 2 heures à venir

    = Fin du message

    Bien sur un METAR ou un TAF peut contenir bien plus d'informations (et autant de sigles....).

    Il ne me reste donc qu'à prendre l'habitude de consulter régulièrement ces cartes pour que ces informations rentrent petit à petit dans mon crâne. Une belle partie de plaisir en perspective...


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :