• Allez ca commence à sentir bon pour moi: je pense avoir eu samedi un déclic sur les atterrisages et ses foutus arrondis.

    Jusqu'à présent, j'étais bon niveau timing, c'est à dire que je commencais l'arrondi (autrement dit à tirer sur le manche) au bon moment mais ni l'amplitude, ni la vitesse d'exécution n'étaient correctes. Ce qui fait qu'au final, soit j'atterrissais trop long, ou soit je tirais trop et le nez de l'avion remontait.

    Depuis ce vol de samedi, j'arrive beaucoup mieux à gérer ces deux paramètres. 

    Bon, ne nous enflammons pas non plus: c'est pas la semaine prochaine que je vais être "laché" pour mes premiers TDP solo. Mais, je sens que ca vient... Et pour cela, il faudrait que je puisse réussir plusieurs atterrissages consécutifs. Actuellement, mon ratio serait de 1 bon pour 4 bof. Il y a de quoi faire mieux, non?

    Petit à petit, l'oiseau fait son nid et je pense avoir franchi un cap. Je ne regrette donc absolument pas d'avoir enchainé deux fois de suite une doublette de vol vendredi/samedi: j'ai pu voler en l'espace de deux semaines, ce que j'aurai fait en temps normal en un mois entier. Et la succession rapide de ces vols m'ont permis, à coup sur, de franchir cette (petite) marche.

    L'autre grand moment de cette journée de samedi fut mon vol dans le Piper-J3 du club. Cet avion au train classique date de l'entre deux guerres (celui du club est de 1945) et fut beaucoup utilisé par les armées (américaines et françaises) notamment pour l'observation. Ceci explique ces grandes verrières tout du long de son fuselage. Point important: il offre la possibilité en vol de voler justement avec les portes latérales ouvertes, donnant ainsi aux passagers une vue imprenable sur le plancher des vaches pendant le vol!

    Go Piper!

    PEP, alias le kéké devant son Piper

    C'est également la première fois que je volais dans un avion à ailes hautes (pour rappel, le DR-221 sur lequel je me forme est à ailes basses). Cela permet une meilleure vision des paysages qui défilent devant nous. En contre partie, la vision est moindre en virage: il faut alors redoubler de vigilance dans ces moments et bien s'assurer de la sécurité avant d'entamer ses virages. 

    Bien évidemment, ce n'est pas moi qui pilotait l'avion au moment du décollage et de l'atterrissage: j'ai eu ma dose lors des deux derniers vols. Je me suis occupé de prendre un peu le manche durant le vol ainsi que des communications radios (et le roulage au sol, soyons fous!). Merci beaucoup à mon instructeur Vincent pour ce très joli vol.

    Quoiqu'il en soit, ce vol d'une heure m'a permis de m'initier aux joies des avions d'un autre temps, où il faut être deux pour démarrer la bête (un en cabine, et l'autre qui fait tourner les pales), où il ne faut pas être pressé (le moteur de notre avion n'est pas puissant). Bref, je me serais cru en l'espace d'une heure revenu à l'époque des débuts de l'aviation, où les gens prennaient les pilotes pour des fous et des suicidaires (OK, ca l'est encore de nos jours pour certains....).

    Voici donc quelques photos en espérant qu'elles vous procurent autant de sensations que ce vol m'en a donné.

    CIMG4271

    Le cockpit en est réduit à sa plus simple expression...

    mais c'est bien suffisant!

     

    CIMG4275

    Vue imprenable sur le quartier de la Défense

     

    CIMG4283.JPG

    Pas la moindre vache à l'horizon

     

    CIMG4302.JPG

    La belle vue sur la château de Versailles

    durant le TDP

    Et puis en vol, on peut aussi s'amuser. La preuve en image:

    P1140104.JPG

    J'aime me bouffer des rafales de vent

     

    P1140107.JPG

    Trop facile le pilotage....

     

    Et comme j'ai pris l'habitude de finir mes articles par une vidéo, voici la vidéo de notre atterrissage sur la piste 29L (le château de Versailles est alors dans notre dos).


    votre commentaire
  • le-bourget-2011-chapo_vignette.jpg

     

    Le 49ème salon du Bourget s'est ouvert aujourd'hui. Après 5 jours exclusivement réservés aux professionnels, le salon ouvrira ses portes au grand public vendredi, samedi et dimanche.

    Pour plus de précisions sur les horaires des démonstrations en vol, rendez-vous sur le site officiel.

    Je ne peux que vous encourager à vous y rendre si vous avez le temps car malgré le monde, c'est pas tous les jours que nous ait donné l'occasion de voir évoluer dans les airs des avions de chasse (entre autre car il ne faut pas oublier l'aviation civile bien sur). Vous me direz, les libyens ou les afghans ne doivent pas nous envier en ce moment....

    Plus sérieusement, force est de constater que ce salon s'ouvre cette année dans une atmopshère de controverses et de déceptions:

    Une controverse suite à la parution d'une pétition signée par 144 députés la semaine dernière pour obliger la compagnie Air France à acheter des avions Airbus dans le cadre du renouvellement de leur flotte de longs courriers. Obliger à acheter des avions français (ou plutôt européen, soyons bons joueurs) plutôt qu'américains, voilà qui sera source d'un débat houleux entre le gouvernement et la gouvernance d'Air France. Pas sur que le bilan comptable nous soit favorable au final (nous ne jouons pas tous avec les mêmes règles).

    Quoiqu'il en soit, comme à chaque salon (Bourget ou Farnborough), Airbus et Boeing se lanceront dans une course acharnée tout au long de la semaine pour connaitre celui qui aura réussit à décrocher le plus de contrat.

    Des déceptions ensuite car le salon n'avait pas encore ouvert ses portes que, déjà, nous apprenions l'absence de certains avions en démonstration au grand public.

    C'est le cas du Boeing 747-8 qui, après sa présentation aux professionnels, repartira illico presto aux USA pour continuer ses essais en vol et obtenir sa certification.

    boeing-7478f-2l.jpg

    BOEING 747-8

    Il en sera de même pour l'autre avion phare de la société américaine, le 787 Dreamliner, premier avion composé à 50% en matières composites.

    Boeing_787_first_flight.jpg

    BOEING 787 Dreamliner

    Airbus ne sera pas en reste pour les déceptions, mais pour des raisons autrement plus...techniques puisque l'avion militaire A400M, contrairement à ce qui était prévu, ne volera pas suite à des problèmes moteur.

    http://tugaleres.files.wordpress.com/2010/03/a400m_roll-out-03.jpg

    Airbus A400M

    Et on continue en beauté avec l'A380 qu'on ne pourra pas voir dans les airs car le bout d'aile a été cassé suite à un choc lors du roulage sur le tarmac du Bourget.

    Enfin pour conclure le chapitre des déceptions, je terminerai en évoquant le cas des avions de chasse. Autrefois, stars du salon, on constate depuis quelques temps que ce sont toujours les mêmes que l'on voit tous les deux ans (eh oui, n'oublions pas que le salon du Bourget se tient tous les 2 ans...): Rafale, Eurofighter, F18, F16.

    Que doit-on en penser? Il est évident que les coupes sévères dans les budgets militaires n'ont pas favorisé l'émergence de nouveaux projets et que de plus en plus les drones (avions sans pilote) occupent une place non négligeable dans les opérations militaires. 

    Plus à l'est, les nouveaux avions ne sont pas encore assez matures pour être officiellement présentés (à l'Occident qui plus est). C'est le cas du nouvel avion de chasse furtif russe, le Sukhoï T-50 et du J-20 chinois.

    Allez, soyons optimiste et ne doutons pas que nous pourrons voir tout ce joli monde lors du prochain salon qui se tiendra en 2013. Et pour patienter d'ici là, une petite vidéo de la démonstration du Rafale en 2009.


    votre commentaire
  • 15 jours sans voler, ca manque. Alors forcément, quand s'annonce la possibilité de voler coup sur coup le vendredi et le samedi, le PEP (votre apprenti pilote) est content.

    Etant actuellement en congés, je n'allais pas louper l'occasion de pouvoir enchainer deux vols d'affilé. Ca me sera surement bénéfique puisque je pourrai mettre en application lors de mon 2ème vol ce que j'aurais appris la veille et corriger mes erreurs.

    Le dernier vol avait été l'occasion de faire les TDP par fort vent de travers. Ces deux là seront synonymes de pluie. En soi, la pluie n'est pas forcément handicapant pour les TDP. Les verrières ne possèdent pas d'essuie-glace mais ce n'est pas gênant vu la vitesse à laquelle on vole: les gouttes sont immédiatement projetées sur les côtés de la verrière. Mais à plus faible vitesse, lorsqu'on est en approche finale par exemple, c'est autre chose...mais bon ne faisons pas la fine bouche et cela rajoutera un peu de piment à notre vol.

    Après un petit briefing durant lequel mon FI me fera un très joli dessin pour m'expliquer une nouvelle fois les principes d'un bel aterrissage, nous posons nos fesses dans le F-BPKH.

     

    img154.jpg

     

    Les deux vols ont été radicalement différents. J'ai eu le sentiment d'avoir mieux maitrisé celui de vendredi (même si celui d'aujourd'hui samedi était bien selon mon FI) et ce pour plusieurs raisons:

    • le traffic est moins dense le vendredi que le samedi. Du coup, un peu moins de stress à gérer.
    • la piste en service vendredi était la 11 et cette dernière offre, contrairement à la 29 (plus proche du château de Versailles) plus de temps pour bien préparer son approche et sa finale.
    • beaucoup plus de vent le samedi que vendredi, presque comme il y a deux semaines. 

    Au final, autant j'étais satisfait vendredi d'avoir enfin pu poser mon avion par moi-même sans qu'à aucun moment mon FI ne corrige mes écarts, autant celui de samedi fut plus....frustrant.

    Quoiqu'il en soit, je retiendrai de ce week-end une plus grande maitrise dans mes gestes et la tenue des paramètres (altitude de 1200ft et vitesse notamment). J'ai encore du mal au décollage de bien maintenir ma vitesse à 120 km/h: soit je ne lève pas suffisamment le nez de l'avion du coup la vitesse augmente mais on ne gagne pas assez de hauteur, soit je lève trop et dans ce cas-là la vitesse est parfois trop faible lorsque j'aborde mon 1er virage (risque de décrochage). Ce point sera à corriger lors de mes prochains vols.

    Par ailleurs, ma communication avec la tour de contrôle (TWR) est plus aisée et je peux dorénavant communiquer avec elle tout en sortant les volets, activer la réchauffe carbu et la pompe électrique, maintenir mon altitude et garder un oeil sur le cap (qui a dit que les hommes ne pouvaient pas faire plusieurs choses à la fois???).

    Bon c'est vrai que cela ne m'a pas empêché de faire une petite erreur en m'annoncant en mi-base alors que j'étais encore en vent arrière (les ferrus d'aviation ou les détenteurs du PPL sauront de quoi je parle, pour les autres je ne peux que fortement vous inciter à relire un de mes précédents articles). Erreur corrigée dans la micro-seconde par mon instructeur.

    Voilà, si le temps le permet, c'est reparti la semaine prochaine pour encore un duo de vol vendredi/samedi. Quand on aime, on ne compte pas.

    Pour terminer mon article, une petite vidéo d'un tour de piste à St Cyr par Franck, un autre élève pilote des alcyons comme moi (merci pour la vidéo!). A noter que les communications ce jour-là sont en auto-info (c'est ce qui est expliqué dans les 1ères secondes de la vidéo), c'est à dire que nous ne communiquons pas avec la tour pour nous annoncer mais uniquement avec les autres pilotes. La prudence est donc de mise dans ces cas-là.

     


    votre commentaire
  • Depuis quelques jours circule sur le net une pétition visant à s'opposer à la fermeture de l'aérodrome de Toussus-le-Noble l'après-midi des week-end et les jours fériés. Le plus grand nombre de signatures est nécessaire afin d'obtenir une force d'opposition digne de ce nom et ainsi enrayer la fermeture de l'une des plus grandes plate formes de la région parisienne.

    Les choses étaient préssenties ces derniers mois, mais depuis quelques semaines, la menace est devenue plus sérieuse suite à l'annonce de l'élue locale (et ministre de surcroit), Valérie Pécresse.

    L'origine de cette annonce? la gêne occasionnée aux riverains des activités de l'aérodrome.

    Visiblement, l'aménagement préalable des horaires de moindre bruit semble ne plus suffire au collectif des riverains dont la chef de file hostile à LFPN continue de réclamer la fermeture pure et simple. Son argumentaire tient en une seule phrase: "L'aérodrome n'a plus sa place ici".

    Un argument difficile à comprendre dans la mesure où cet aérodrome existe depuis 1907 et que ces mêmes riverains ont pu acheter leur terrain et leur maison en toute connaissance de cause. La décision de Valérie Pécresse est d'autant plus étonnante que, 3 ans plus tôt lors du centenaire de l'aérodrome, cette même Mme Pécresse avait vanté les atouts de cette plate-forme, créatrice de richesse économique, historique et culturelle. Ambition politique quand tu nous tiens....

    Quoiqu'il en soit, il est important que cette décision ne soit pas enterinée car il va de soi que cette femeture aura un effet domino sur les autres aérodromes de la région (St Cyr l'Ecole en tête pour lequel nous avons également des restrictions de survol).

    Il ne faut cependant pas oublier que la France est le deuxième pays aéronautique au monde (en nombre de licenciés) et que si elle possède une telle culture aéronautique (illustrée par ses entreprises comme Airbus, EADS, Safran mais aussi par tous les bénévoles de France qui font vivre les aéroclubs) cela n'est pas du au hasard.

    Tout cela, il ne faudra pas que nos hommes politiques l'oublient la semaine prochaine dans les allées du prochain Salon du Bourget, eux qui vanteront les qualités de notre industrie aéronautique.

    Je vous remercie donc de prendre quelques minutes de votre précieux temps pour cliquer sur ce lien et venir signer la pétition.

     

    NON A LA FERMETURE DE TOUSSUS-LE-NOBLE

     

    ge1-copie-1.jpg


    votre commentaire
  • Aujourd'hui pas d'article relatif à l'un de mes derniers vols mais pour signaler qu'a lieu ce week-end le célèbre meeting de la Ferté Alais. Si vous voulez voir de vieux coucous et autre machines volantes d'une époque aujourd'hui révolue mais que des collectionneurs amoureux bichonnent encore pour le plus grand plaisir de nos yeux et de nos oreilles, c'est là-bas qu'il faudra se rendre ce week-end.

    Tout le programme à cette adresse: http://www.ajbs.fr/

    Et cerise sur le gâteau: moyennant un petit chèque, vous pourrez même vous payer le luxe de voler 20-30 minutes sur Junkers 52 ou Antonov AN2.


    votre commentaire